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Patrice Hilaire est community manager au sein de La Poste, le seul sur les 270 000 salariés à exercer une fonction qu’il résume ainsi : « je pilote la présence de La Poste sur les média sociaux en gérant et en animant par exemple les communautés constituées autour de nos comptes Facebook et Twitter ». Le community manager est effectivement un animateur des échanges sur les réseaux sociaux. Il peut également être chargé de la visibilité d’une marque ou d’une entreprise, du recrutement d’adhérents, avoir un rôle d’ambassadeur de la marque ou encore opérer une veille des activités sur ces mêmes réseaux sociaux. « C’est un métier à multiples facettes qui peut revêtir des spécificités très différentes selon les entreprises », confirme Patrice Hilaire.
Se former sur le tas
Et comme tous les fonctions à peine naissantes, aucune formation ne prépare véritablement à ce métier. Les community managers peuvent être issus de formations diverses : fac de lettres, école de commerce, communication, journalisme ou encore marketing. « Ce sont des personnes issues de formations assez diverses qui se sont plutôt formées sur le tas », note Philippe Arsac, directeur d’Eurowin Consulting Group. Car plus qu’un diplôme, c’est un intérêt soutenu pour Internet et les réseaux sociaux qui conduit au poste de community manager.
Si aucun diplôme n’est pré-requis, certaines qualités sont indispensables. « Il faut être un bon communicant, être à l’écoute, avoir un intérêt pour la marque ou le sujet et être à l’aise à l’écrit », observe Philippe Arsac. « La maîtrise du rédactionnel est une compétence importante, souligne Patrice Hilaire, car il faut être percutant avec des messages courts ! » Etre curieux de nature peut également s’avérer nécessaire pour aller chercher des informations qui alimenteront le contenu des réseaux sociaux. Enfin, des qualités commerciales peuvent être utiles : « le community manager a pour mission de fidéliser la communauté, rappelle Philippe Arsac. Il doit donc être proche de l’utilisateur ».
Agnès Wojciechowicz